La VAE ou validation des acquis de l’expérience, est un système permettant à des personnes salariées ou non de faire valoir leurs compétences acquises lors d’une activité professionnelle, associative ou bénévole. Les candidats peuvent obtenir un diplôme ou une certification qui valide leur niveau de compétence dans un domaine donné et facilite l’accès à des postes et des responsabilités correspondant à leur qualification réelle.
Comment obtenir une VAE ?
Le dépôt du dossier
Le candidat souhaitant obtenir une VAE doit déposer un dossier auprès d’un ministère ou d’un organisme de validation, selon la certification demandée. Il est important de bien se renseigner sur la capacité de l’organisme à délivrer effectivement la certification en question puisqu’une seule demande par année civile n’est autorisée.
La recevabilité
Ce dossier, composé de documents démontrant l’activité effective du candidat, passera ensuite en commission de recevabilité. Celle-ci juge si les documents fournis sont pertinents et suffisants pour passer à l’étape suivante. Le délai maximum avant de connaître la réponse de recevabilité est de deux mois. En cas d’absence de réponse à l’issue de cette période, il est considéré comme reçu par défaut.
L’examen devant le jury
À la suite de cet avis favorable de recevabilité, un jury est constitué afin d’évaluer les compétences développées lors de l’expérience démontrée dans le dossier. Cet examen oral correspond à une mise en situation professionnelle visant à démontrer la capacité du candidat à réagir conformément aux attentes de la certification. Il est suivi d’un entretien pendant lequel le jury pose toutes ses questions sur le parcours et les motivations du postulant. C’est l’occasion pour lui de défendre son dossier. Il est possible de trouver des informations sur comment préparer cet entretien sur le site http://www.vae.gouv.fr/
La validation ou non de la VAE
Le jury décidera, après ces étapes successives d’évaluations, d’une validation totale, partielle, ou d’un refus. La validation partielle est accompagnée d’un livret ou d’une attestation listant les compétences acquises. Elle doit faire l’objet d’une évaluation ultérieure pour valider l’ensemble de la certification. Un accompagnement post-jury peut indiquer au candidat les démarches à suivre pour l’obtenir, notamment la réalisation de stages ou de formations spécifiques. En cas de validation totale, le diplôme, la certification ou le brevet obtenus ont la même valeur que ceux acquis après une formation initiale.
Comment financer sa VAE ?
Il existe plusieurs façons de financer sa VAE. Dans les faits, il n’est pas obligatoire de prévenir son employeur de sa volonté de compléter une VAE. Cependant, les démarches en sont souvent simplifiées et ce dernier peut vous aider à trouver les fonds et le temps pour la réaliser.
Financement d’une VAE voulue par l’employé
Il est possible d’utiliser son compte personnel de formation (CPF) pour financer l’accompagnement VAE. S’il est suffisamment crédité, il peut couvrir l’ensemble des frais inhérents à l’accompagnement pour la constitution du dossier et la préparation pré-jury et aux examens. Dans ce cas, c’est un opérateur de compétence ou OPCO qui financera la VAE. Ces organismes sont agréés par le ministère du travail pour accompagner les entreprises et les salariés dans les formations et leurs financements. Pour connaître l’OPCO correspondant à votre entreprise, renseignez-vous sur le site du ministère. Les travailleurs intérimaires dépendent quant à eux de l’OPCO Akto.
Certaines régions proposent des aides pour leurs résidents afin de financer leurs formations et VAE. Il faut pour cela demander des renseignements au conseil régional.
Financement d’une VAE à l’initiative de l’employeur
Chaque entreprise dispose d’un plan de développement des compétences. Dans ce cadre, l’employeur peut prendre en charge la VAE d’un ou plusieurs employés. Dans ce cas, l’ensemble des frais sont couverts par l’entreprise, incluant les frais de procédure, d’examen du dossier et de session devant jury, ainsi que les formations complémentaires éventuelles.
Une convention tripartite est signée entre l’employé, l’employeur et l’organisme certificateur pour valider le consentement de salarié et l’engagement de l’employeur.
La VAE et son impact sur l’emploi du temps du salarié
La préparation d’une VAE implique de prendre du temps pour constituer le dossier, pour l’accompagnement pré-examen pour l’entretien avec le jury et éventuellement post-examen pour les validations partielles.
En dehors du temps de travail
Un employé a la possibilité d’effectuer toutes ces actions en dehors de son temps de travail, sans en informer son employeur. Dans ce cas, la problématique de gestion de l’emploi du temps est d’emblée résolue. Même en dehors des heures travaillées, le financement par le CFP est possible. S’il n’y a pas de compensation financière, puisque le salaire n’est pas affecté, les droits de la sécurité sociale sur les accidents de travail et les maladies professionnelles s’appliquent sur ces temps.
Pendant les heures de travail
Chaque salarié dispose légalement de 24 heures de congé de VAE par an, qu’il peut utiliser pour l’accompagnement ou la session devant le jury. Cette organisation dépend malgré tout de l’accord de l’employeur. Lorsque ce dernier est à l’origine de la VAE, il doit offrir à son employé le temps nécessaire à la réalisation des différentes étapes du processus et couvrir son salaire, même lors de ses absences. Il est possible pour le chef d’entreprise d’accompagner son salarié aussi par des moyens matériels et organisationnels. Anticiper les conséquences de ses absences avec le manager et redistribuer ses tâches chronophages auprès des autres employés de manière temporaire sont des façons d’éviter un encombrement inattendu du service. Avertir le reste de l’équipe de la situation permet aussi de prévenir l’installation d’une ambiance délétère. Des astuces pour appréhender au mieux cette période transitoire et la réorganisation du travail au sein des équipes sont disponibles sur http://www.vae.gouv.fr/
Et après ?
Par cette certification nouvellement obtenue, le candidat peut prétendre à de nouveaux postes, en interne ou dans une autre entreprise. Les effets peuvent être immédiats : de nouvelles responsabilités nécessitant obligatoirement un diplôme peuvent lui être confiées. Une augmentation de salaire en accord avec le niveau officiellement acquis peut être envisagée. À plus long terme, le candidat se retrouvant à nouveau sur le marché du travail plus tard, pourra justifier à la fois d’un diplôme et d’une expérience qui seront tout deux des arguments de poids pour une embauche. Elles peuvent enfin déboucher sur d’autres formations afin de bâtir un nouveau plan de carrière en entier.
La VAE est une opportunité pour les candidats de redéfinir leur projet professionnel, il ne faut donc pas négliger sa préparation et s’entourer des personnes et organismes compétents pour sa réussite. Le site du gouvernement sur la VAE apporte toutes les informations complémentaires utiles pour se lancer.
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